La technique opératoire
La promontofixation est la technique de référence. Elle est réalisée dans la grande majorité des cas par coelioscopie sous anesthésie générale. Le résultat fonctionnel est bon dans la majorité des cas.
Le but est de repositionner les organes dans le pelvis en utilisant des implants prothétiques pour renforcer les tissus de la patiente.
L’ablation de l’utérus en laissant le col, les trompes et/ou les ovaires peut être discutée.
Une première prothèse synthétique est placée entre la paroi antérieure du vagin et la vessie. Une seconde prothèse synthétique peut être mise en place entre le rectum et la paroi postérieure du vagin.
La ou les prothèse(s) sont amarrées par un point sur un ligament devant le promontoire.

Le bilan pré-opératoire
Différents examens sont proposés à la patiente avant la chirurgie pour guider le geste chirurgical : IRM pelvienne dynamique, bilan urodynamique, manométrie anorectale.
Le cas de chaque patiente est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire de pelvi-périnéologie de façon à proposer le geste chirurgical le mieux adapté à chacune.
La chirurgie peut être réalisée en équipe par des chirurgiens de différentes spécialités.
Votre parcours de soin
- Consultation d’anesthésie au minimum 48 heures avant l’intervention,
- Cette chirurgie est réalisée en hospitalisation,
- Arrêt de travail de 1 mois,
- Visite post opératoire 1 mois après l’intervention.
Les risques de cette intervention
- Plaies digestives : intestin, côlon,
- Plaies des voies urinaires : vessie, uretères,
- Plaies du vagin,
- Exposition de prothèse dans le vagin,
- Migration / infection de la prothèse synthétique,
- Plaies vasculaires,
- Hématome,
- Infection profonde,
- Spondylodiscite
- Fistule recto-vaginale / vésico-vaginale
- Troubles mictionnels,
- Altération de la qualité des rapports sexuels,
- Infections des incisions cutanées,
- Conversion possible pendant l’intervention par laparotomie,
- Phlébite,
- Embolie pulmonaire,
- Récidive de prolapsus.
Les suites opératoires
- Les douleurs post opératoires sont variables d’une patiente à une autre. Elles nécessitent des antalgiques de palier 1 à 2 en général,
- Des injections quotidiennes par des héparines de bas poids moléculaires sont réalisées par une infirmière à domicile quotidiennement pendant 15 jours. Un dosage de plaquettes est fait une fois par semaine,
- Le port de bas de contention est conseillé les 2 premières semaines après la chirurgie
- La reprise du transit peut parfois être douloureuse. Des laxatifs vous seront prescrits,
- Une activité physique modérée est conseillée sans effort de port de charges lourdes pendant la période post-opératoire.

Quand consulter en urgence ou appeler le chirurgien en période post opératoire ?
- Douleurs abdominales résistantes aux antalgiques
- Vomissements
- Fièvre
- Saignements vaginaux abondants
- Fuites urinaires
- Brûlures en urinant
- Pertes vaginales malodorantes